Il parait que de l’autre coté de la manche, on réfléchit à faire un mois sans alcool. Mais comme on est pragmatique là-bas, on le fait ! Le mois sans tabac, ça vous parle ?
Le même que l’on fait en France maintenant depuis 2016, il est venu d’Angleterre lui aussi. Et peut être qu’en France, on finira par faire pareil pour le mois sans alcool d’ici quelques temps. Oui, sauf qu’en France, il y a une grosse, pardon, une énorme culture du vin, et je le rappelle, le vin c’est de l’alcool, au cas où certains en douterait encore. Alors, il y a des gens qui vont s’offusquer prétextant que les addictologues voudraient interdire tous les plaisirs et adoreraient tendre vers une société hygiéniste etc … Alors que ne l’oublions pas : Les addictologues informent la population et surtout ils ont été les premiers à parler des sujets sensibles comme : le cannabis thérapeutique, à dénoncer les risques de sur consommation de certains traitements (opiacés, benzodiazépines) ou encore à militer pour les traitements de substitution. Alors, ne disons pas tout et son contraire dans la même phrase !
Personne n’interdit rien, nous proposons simplement d’autres alternatives. C’est aussi permettre à ceux qui ne désirent pas boire pendant un mois, de pouvoir le faire, de se sentir moins seuls par le biais d’une communication de masse. Bref, un mois sans alcool ça n’arrange pas les professionnels de l’alcool, du vin, et tout le petit monde qui gravite autour. Mais cela renvoie aussi une drôle d’image à certains d’eux-mêmes ! Allez quoi, bois un verre avec nous ! Qui n’a jamais entendu ça ?
C’est le moment de s’affirmer et d’apprendre à dire lorsqu’on ne le veut pas. Vous en avez le droit en fait !
Les politiques ne prennent pas position ou vont à contre courant, car c’est délicat de donner raison aux addictologues. La population générale n’est pas en accord avec sa propre consommation et ne veut pas entendre qu’elle peut être problématique.
Et c’est cette même population générale qui vote, il y a donc conflit d’intérêt ! C’est dommage pour la santé publique et la prévention car elle passe après les intérêts politiques.