Colloque à la Maison de l’avocat à Marseille sur la thématique de la prévention :
Programme de la journée :
Il est évident que j’ai tout de suite répondu présent lorsque l’on m’a demandé de venir parler de la prévention des addictions. Ces deux domaines se recoupent tellement !
J’ai axé mon propos sur la question du cannabis chez les jeunes. La question de l’addiction intéresse et la notion de craving est souvent mal comprise par l’entourage.
L’intérêt est d’avoir un discours commun, la Justice a un rôle et la Santé aussi. Devant des jeunes en difficultés avec les produits et qu’ils soient adultes ou pas encore, la façon d’agir n’est évidente.
La prévention dans les collèges et les lycées doit être un point essentiel : informer, sensibiliser ou tout simplement leur parler et les faire parler ! Rien que ça c’est déjà énorme.
Ensuite, un accompagnement pour ceux qui échappent à leur parents, au système scolaire et qui se retrouvent devant la justice. La répression ne soigne pas ! Les acteurs de la justice sont eux aussi démunis face à ces jeunes qui deviennent complètement en marge de la société. Mon expérience de praticien en milieu pénitentiaire m’a permis de constater que beaucoup se retrouvaient incarcérés pour le trafic de stup. Aujourd’hui, je vois aussi des personnes en obligation de soin et j’essaie de leur apporter une prise de conscience de leur problématique addictive. Il est à mon sens primordial de distinguer celui qui deal et celui est addict. La justice le fait au niveau de la sanction pénale. Mais ne devrait-on pas les distinguer plus précisément ?
Pour revenir sur la question du traitement du cannabis, ne disposant de molécules thérapeutiques à ce jour, n’y aurait-il pas des pistes du coté du THC en E-liquide comme pour la E-cigarette ? ou des patchs de THC comme pour la nicotine ? ou encore extraire le CBD (cannabidiol) pour en faire des comprimés ? Bien sur tout cela sur prescriptions sécurisées, comme c’est déjà le cas pour d’autres traitements spécifiques.